lundi 30 août 2010

C'est bon, on a compris

Affaire Polanski - C’est bon, on a

compris. Il n’y a rien de mal à

abuser d’une fillette, pourvu

qu’on soit un réalisateur célèbre.


Johann Hari, The Independent.

L'article en entier ici et une réflexion personnelle:

La plupart des personnes qui ont soutenu Polanski ont changé leur regard sur le viol-sodomie d'une petite fille parce qu'il s'agit d'un réalisateur de talent.

Moi, ça m'a fait l'exact inverse: j'ai changé mon regard sur le talent de Polanski, dont j'appréciais pourtant certains films, quand j'ai appris qu'il avait violé-sodomisé une petite fille.

Pour Elles, pour Eux l'oeuvre de Polanski absout l'ignominie.
Pour moi, cette ignominie a bousillé à jamais l'oeuvre de Polanski.

Reste une tâche poisseuse que ni la passion, l'admiration ou même le goût de l'art ne pourront laver.

samedi 28 août 2010

Belle toute nue

J'avais pour projet d'écrire un billet sur cette émission que j'ai regardée il y a peu. Olympe m'a devancée.

J'aurais voulu participer à la discussion qui s'instaure à ce sujet mais je ne suis jamais parvenue à poster sur ce blog que je consulte souvent pour ses billets pertinents tout en restant frustrée de ne pas pouvoir réagir. Ainsi, j'ai été évincée du buzz Sardou !!!

En effet, mon navigateur se met hors-connexion dès que suis sur ce blog donc impossible de poster quoi que ce soit. Est-il obsolète comme me le précise la fenêtre qui s'ouvre parfois sur certains sites que je visite ? Si quelqu'un.e a une idée de ce qui se passe, je veux bien qu'el me fasse profiter de ses lumières.

Bref, j'ai donc regardé cette émission qui m'a inspiré plusieurs remarques (qui viendront compléter ou nuancer celles d'Olympe):

- Le fameux William, coach en restauration d'image des Rondes de son état, ne m'inspire pas plus de sympathie que tous les esthètes qui décrètent que LA femme ne doit être rien d'autre que la projection de leur propre fantasme. Pour lui, féminin=rondeur, c'est la seule différence avec tous ces despotes de la beauté (si) féminine ...

- parce qu'à part ça, c'est blanc-bonnet et bonnet-blanc: maquillage, talons hauts, coiffures, vêtements et sous-vêtements sexys ... rien de nouveau sous le soleil de la dictature des corps.

- J'ai été profondément touchée par la détresse de ces femmes qui haïssent leur corps, l'insultent parfois et vivent dans une haine obsessionnelle d'elles-mêmes ...

- mais, en même temps, je suis encore plus indignée par l'étalage de cette détresse. Un étalage au service d'un voyeurisme malsain, l'audimat se nourrit de ces déballages de mal-être (mon compagnon a pleuré tout le long, ça marche !). Or, il s'agit ici d'un problème de société, il y aurait mille autres façons de le résoudre sans utiliser ce support irrespectueux.

- Sur les deux émissions visionnées, une seule de ces femmes souhaitait changer pour elle. Les autres le faisaient pour leurs compagnons qui les jugeaient pas assez sexys (faut-il préciser que pour leur part ils n'étaient pas des bombes sur pattes ?). Sauver leur couple était la priorité de ces femmes qui avaient eu le regrettable tort, pendant quelques années, de ne plus se préoccuper de leur féminité ...

- jusqu'à ce que William, fin psychologue à deux balles arrive.

- Enfin, ce qui m'a le plus irritée c'est la petite phrase qu'il lance négligemment en début d'émission dans un décor de supermarché (!) : "Les femmes, arrêtez avec vos complexes !!!" (traduction: "Cessez de geindre, mes oreilles aussi sont délicates") ...

- car les femmes, c'est bien connu sont d'incurables masos qui aiment se compliquer la vie en s'inventant des complexes sortis d'on ne sait où (de leur cerveau dérangé probablement).


Ca m'insupporte de plus en plus d'entendre ces hommes, couturiers, stylistes, coiffeurs-visagistes, maquilleurs imposer leurs fantasmes farfelus. C'est facile de décrêter, pérorer, dicter et admirer son oeuvre quand on n'est pas l'objet de toutes ces fantaisies inconfortables, coûteuses et surtout culpabilisantes.

Alors, que l'on me permette de rire jaune quand l'un d'entre eux se pose en grand sauveur des femmes blessées par la haine que la société, épaulée par les "grands" créateurs, voue à leur corps tant qu'il n'est pas conforme à un idéal inaccessible.

Qu'ils cessent de regarder si nos fesses sont assez grasses, rebondies et douces à leurs fragiles yeux d'esthètes. Est-ce que je m'occupe, moi, de leur calvitie naissante ?

mercredi 25 août 2010

Etude comparée

En replongeant dans un document sur la Françafrique et son néo-colonialisme, je n'ai pu m'empêcher au cours de ma lecture de faire un parallèle très personnel et sans aucune prétention scientifique entre le colonialisme et le machisme.

Au nombre des similitudes, j'ai retrouvé:

- l'infériorisation, l'objectivation et l'alterisation d'une partie des membres de l'humanité sous des prétextes aussi variés qu'infondés;

- l'appropriation arbitraire des ressources matérielles et humaines de ce groupe;

- l'exploitation du groupe en question sous la contrainte voire la violence;

- la certitude des dominants d'oeuvrer pour le bien de ces personnes et de les protéger en quelque sorte des travers et faiblesses qui leur sont communément attribué.e.s;

- des luttes, des révoltes qui ont permis une remise en question de ces systèmes conduisant à la décolonisation, d'une part, et à l'attribution de droits fondamentaux pour les femmes, de l'autre.

L'histoire pourrait s'arrêter là, les opprimé.e.s ayant obtenu ce qu'els voulaient.

Pourtant les constats qui suivent m'ont frappée:

- les années, les siècles de domination et de dévalorisation ont laissé les victimes terrassées, incapables (étrangement ...) d'user de la liberté et de l'autonomie qui leur étaient accordées;

- le système de domination est non seulement toujours à l'oeuvre mais il utilise des moyens détournés et souterrains pour s'exercer;

- d'officielle et affichée, l'oppression (devenue politiquement incorrecte) a glissé vers l'officieux et l'hypocrite rendant la tâche plus difficile pour celles et ceux qui souhaitent s'en libérer et les renvoyant à un statut d'insatisfait.e.s chroniques (mais c'est quoi leur problème encore ?);

- l'échec du groupe à sortir de sa condition pour les raisons évoquées plus haut est brandi comme la preuve indéniable de son infériorité.

Le colonialisme ne s'assume désormais pas plus que le machisme ... question d'époque capable ou pas d'assumer ses zones d'ombres. Combien se défendent de l'un ou l'autre chaque jour drappés dans leur prétendue modernité ?

Ca n'empêche pas ces deux archaïsmes de s'exercer encore avec tout le cynisme que notre époque affectionne.

L'Afrique est un continent riche dans toutes les acceptions du terme, un continent appauvri par l'avidité et le sentiment de supériorité de quelques uns. Ses artistes n'ont de cesse d'en appeler à la jeunesse pour lui construire un avenir. Ne plus la fuir pour des pays qui leur sont hostiles, retrouver les valeurs et la culture qui l'ont forgée, réapprendre à s'aimer.

Ca doit être ça qu'on appelle l'empowerment, un mouvement qui finira bien par sa force vive à faire taire ceux qui ne veulent y voir qu'une utopie.

samedi 21 août 2010

Femmes et santé mentale

Voilà quelques années que je me questionne sur la mauvaise santé psychologique des femmes.

En effet, dans mon entourage, j'ai souvent constaté que les femmes étaient plus souvent touchées par la dépression et l'anxiété que les hommes.

A la suite de quelques recherches, cette impression m'a été confirmée par les statistiques qui révèlent que les femmes sont deux fois plus nombreuses que les hommes à souffrir de troubles dépressifs et quatre fois plus de manifestations anxieuses (1).

Certains invoquent diverses causes biologiques (2). Pourtant, biologiquement justement, à la base les petites filles sont émotionnellement plus stables que les petits garçons. Ce n'est qu'à partir de deux ans que la tendance s'inverse (3). Deux ans, ce n'est pas l'âge de la socialisation et de l'identification à un sexe ou à l'autre ?

Loin de me poser en spécialiste des "troubles de l'humeur", je propose plusieurs pistes d'explication en lien avec le fonctionnement de la société. Car bien avant l'expérience individuelle, c'est bien cette dernière qui nous façonne.

Tout d'abord, l'éducation sexuée. Celle-ci, pour les besoins des rôles impartis à chacun.e, induit une fragilisation des fillettes: l'entourage attend davantage des filles qu'elles aient peur, soient affectivement dépendantes, timides et réservées. C'est la clé de leur charme futur et le gage de trouver un compagnon qui pourra ainsi mettre en oeuvre son rôle de protecteur.

De plus, des études (4) ont montré que les garçons bénéficient d'un traitement de faveur de la part de leur mère. Cela se traduit, dès les premiers mois, par un meilleure synchronisation émotionnelle mère-fils, plus d'échanges visuels et de contacts physiques. Les petites filles partent ainsi déjà avec un capital de sécurisation amoindri.

Enfin, l'éducation sexuée toujours, pousse les petites filles à être plus réceptives aux émotions de leur entourage, en vue des soins à prodiguer plus tard aux ascendant.e.s, descendant.e.s, conjoint et animaux domestiques. Elles sont donc rôdées très tôt à l'empathie, ce qui se traduit dans sa forme aboutie à "porter les autres et leurs chagrins".

Dès l'enfance le bagage est conséquent et toute possibilité de laisser aux futures femmes le loisir d'être autonomes et confiantes est considérablement entravée. Ce n'est pas un hasard si l'un des rares modèles de fille bien dans ses baskets, Fifi Brindacier, nous vient de Suède, pays largement en avance sur les autres en matière d'éducation égalitaire (3).

Plus tard, avec l'entrée dans l'âge adulte, les conditions de vie auxquelles sont soumises les femmes, sont sans aucun doute parties prenantes dans le phénomène.

En premier lieu, les violences de genre. Violences conjugales et abus sexuels ne sont pas reconnu.e.s pour être des facteurs de bien-être. Ces violences spécifiques renforcent les sentiments d'insécurité, de perte d'estime de soi et du désir de vivre (5). Je ne rappelle pas les chiffres, ils sont désormais connus de toutes et tous ou aisément consultables (cf. Enquête ENVEFF, par exemple).

Puis l'exploitaion domestique. Les rôles multiples et variables que doivent assumer les femmes sont pour elles une source de grand stress, tout comme le manque de temps pour se reposer et se divertir. Qu'elles soient femmes au foyer, effectuant donc une activité sans trève non rémunérée et socialement invisible voire méprisée, ou femmes actives, réalisant une charge de travail nécessitant une santé de fer et des capacités d'organisation hors du commun afin de concilier travail et ... travail, elles sont littéralement exploitées, usées jusqu'à la moelle par leur entourage. Outre l'infériorisation qui est à la base de cet esclavagisme retors et qui a forcément des conséquences sur l'image de soi, le stress et la fatigue que la situation engendre sont certainement à mettre en cause dans les manifestations dépressives et anxieuses.

Autre point, en lien avec le précédent, la pauvreté. Là aussi, pas la peine d'étaler les chiffres. L'exploitation domestique qui contraint les femmes à abandonner leur carrière ou à se contenter d'un temps partiel fait qu'elles constituent le plus gros contingent des précaires. Logement insalubre, salaires rabougris et, plus tard, pensions de retraite indécentes sont autant de facteurs de mal-être qui, combinés à d'autres, peuvent conduire au découragement dans le meilleur des cas.

Pour finir, la place et la valeur symboliques des femmes. Celles-ci vivent dans un monde qui n'a pas encore réellement ratifié leur existence effective. Elles sont exclues du langage par un pseudo-neutre et altérisée par la marque du féminin, quasiment absentes des représentations culturelles (environ 1 fille pour 3 garçons dans les films d'animation, par exemple) ou "omises" en tant que membres à part entière lors des observations des sociétés (On décrit le peuple, l'ethnie en question puis ses femmes comme on le fait pour ses habitations ou son bétail).

Comment se perçoit-on, quelle estime de soi, notion si chère aux psys, éprouve-t-on lorsque on a intériorisé que l'on vaudra toujours moins que ses frères et que l'on a pas vraiment accès au statut de membre reconnu de la société ? Je n'ai pas la réponse exacte, ne pouvant parler qu'à partir de mon expérience personnelle et les études sur le sujet étant à ma connaissance inexistantes, mais je gage que cette représentation en négatif n'est pas des plus salutaires dans la construction identitaire de chacune.

Culpabilisées par les psychanalystes et les curés, diabolisées dans toutes les cultures, exploitées partout pour le bien-être des autres, obligées de vivre avec la peur et/ou la réalité de la violence, élevées dans la confiscation de leur estime de soi, leur autonomie, infériorisées d'entrée de jeu ... ça fait beaucoup, il me semble.

Tout mettre en oeuvre pour fragiliser les femmes et "s'étonner" par la suite qu'elles n'aillent pas fort relève de la même démarche qui a consisté autrefois à priver les femmes d'éducation et déclarer qu'elles étaient bêtes.

Et comme aujourd'hui, on invoquait hormones, tares constitutives et faiblesses physiologiques ... 



(1) Chiffres de l'OMS (Rapport Les femmes et la santé 2009)
(2) Site Santé-médecine  ... édifiant de mauvaise foi !!!
(3) Cité dans Psychologie de la peur de Christophe André
(4) Infant-mother face-to-face interaction de Tronick E.Zet Cohn J.F
(5) Document de l'OMS: La violence à l'encontre des femmes

Prostitution: l'actualité confirme les projections

Je copie ici le texte de l'AFMEG, dont j'ai conservé le titre, et qui est illisible sur leur site (une espèce de fond lumineux interdit toute lecture (si vous me lisez l'AFMEG, pitié, faites quelque chose !!!) :


Ce que l’ouvrage " Mondialisation de la prostitution " (Attac) dénonçait en 2008 a malheureusement été confirmé par l’ONUDC (voir les deux extraits qui suivent). La marchandisation des êtres humains est devenue ce qui rapporte le plus aujourd’hui à la criminalité en Europe.



Voir en ligne : United Nation Office on Drugs and Crime

29 juin 2010 : Communiqué de presse de l’ONUDC

 
En épluchant le rapport sur l’Europe on s’aperçoit qu’il y a de plus en plus de traite intra-européenne (Balkans et Europe centrale) et surtout de traite interne à l’intérieur d’au moins 11 pays sur 38 et cette traite interne est très importante dans les pays règlementaristes comme les Pays Bas ou l’Allemagne où le groupe des prostituées nationales victimes de la traite est plus important que celui des prostituées d’autres nationalités.

 
Cela prouve que le réglementarisme ne protège en aucune façon les prostituées nationales des violences, de la traite et du trafic d’êtres humains. La marchandisation du corps humain se moque des nationalités. Le règlementarisme, n’a apporté que liberté et légitimité aux proxénètes et aux réseaux de traite et de trafic des êtres humains.

 
L’abolitionnisme reste le seul moyen d’arrêter le développement de cet esclavage.



29 juin 2010 : Communiqué de presse de l’ONUDC


L’activité illégale la plus lucrative d’Europe est la traite d’êtres humains, indique un rapport publié mardi par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC). L’agence estime que les groupes criminels tirent plus de 2,5 milliards de dollars de bénéfices par an en organisant le travail forcé et l’exploitation sexuelle d’êtres humains.

 
« Les Européens pensent que l’esclavage a été aboli depuis des siècles. Mais regardez autour de vous, les esclaves sont parmi nous. Nous devons faire davantage pour réduire la demande de produits fabriqués par les esclaves et l’exploitation », a déclaré le Directeur exécutif de l’ONUDC, Antonio Maria Costa à l’occasion de la publication du rapport intitulé, « La traite des personnes pour l’exploitation sexuelle en Europe. » Etaient présentes à la cérémonie, la Ministre espagnole de l’Egalité, Bibiana Aido, l’Ambassadrice de bonne volonté de l’ONUDC, Mira Sorvino, l’actrice Belen Rueda et la journaliste et militante mexicaine des droits humains, Lydia Cacho. Ces personnalités sont venues manifester leur soutien à l’Espagne qui est le premier pays européen à avoir adhéré à la campagne " Cœur bleu " de l’ONUDC. Lancée le 15 avril dernier au Mexique, la campagne " Cœur bleu " a pour objectif de sensibiliser les populations sur les dangers du trafic d’êtres humains. Une douzaine de bâtiments emblématiques avaient été éclairés en bleu dans la capitale mexicaine afin de prévenir et d’informer la population sur la situation de millions de personnes dans le monde victimes de trafic et d’exploitation.

 
Selon ce rapport, 140.000 personnes sont piégées dans un cycle de violence brutale, d’abus et d’avilissement en Europe. Il n’y a pas de signe clair d’une diminution du nombre de victimes. Chaque année, environ 70.000 personnes viennent grossir les rangs des personnes exploitées, soit 50% du nombre total de personnes réduites à l’état d’esclave.

 
Environ 84% des victimes en Europe sont victimes de trafic à des fins d’exploitation sexuelle. La majorité des personnes exploitées sont des jeunes femmes qui sont pour les plupart violées, violentées, droguées, emprisonnées, endettées, victimes de chantages et qui ont leur passeport confisqué.

 
En Europe, 32% des victimes proviennent des Balkans, 19% viennent des pays de l’ex-Union Soviétique, 13% d’Amérique du Sud, 7% d’Europe centrale, 5% d’Afrique et 3% d’Asie de l’Est. La plupart des trafiquants sont des hommes même si, souligne le rapport, les femmes sont sur-représentées dans le domaine en comparaison à d’autres activités illégales. Les femmes sont souvent utilisées par certains groupes pour " mieux piéger " les victimes.


Les poursuites judiciaires à l’encontre des trafiquants sont relativement faibles par rapport au nombre de victimes, déplore le rapport.


Plus de 130 pays font état de cas de trafic d’êtres humains. Selon l’ONUDC, plus de 2,4 millions de personnes dans le monde sont actuellement victimes de trafic à des fins commerciales.



Mardi 17 août 2010, par Claudine Blasco.




Le rapport est disponible en version espagnole et en version anglaise sur le site de l’UNODC (3400 ko en PDF )

jeudi 19 août 2010

La coupe lunaire, alliée de l'émancipation des femmes



Parce qu'il vaut mieux trop en parler que pas assez, je consacre un billet à l'utilisation de cet accessoire d'hygiène menstruelle qui ne bénéficie pas de la médiatisation qu'il mériterait.

La coupe lunaire ou coupe menstruelle, qui porte aussi le nom de la marque fabricante (Ladycup, Fleurcup, ...), est une alternative écologique et économique aux tampons et serviettes. En effet, sa durée de vie est d'environ 15 ans et son prix d'achat est amorti au bout de quatre cycles.

Le mieux pour prendre la mesure de ses avantages, c'est de l'essayer. Et l'essayer c'est l'adopter au point de ne plus pouvoir s'en passer !

Personnellement, ce qui m'a rendue accro c'est de pouvoir la laisser en place pendant 12 heures. Au travail, en randonnée, à la mer, partout, partout ...

Les premières insertions sont parfois maladroites et épiques (enfin, ça a été mon cas!) parce qu'il faut mettre les doigts et qu'on n'y est pas habituées mais l'expertise s'acquiert très rapidement.

Pour des renseignements pratiques (principe, choix de la taille, insertion et retrait, entretien) et des témoignages d'utilisatrices, qui déclarent toutes que la coupe lunaire a changé leur vie, voici un lien vers un site très complet

mercredi 11 août 2010

Petite pause d'été




Je pars quelques jours au bord de mer, près de chez moi mais loin de mon ordinateur. Je serai de retour aux environs du 20 août. Je n'ai pas fermé les commentaires (je ne sais pas le faire et je n'ai pas eu le courage de chercher la manip !). Au cas où, je les publierai dès mon retour.

A bientôt !!!

mardi 10 août 2010

La société: entre permanences et inchangés




Même la plus géniale des mamans a parfois besoin d'aide. Comment décrypter le langage ado ? Consoler un chagrin d'amour ? organiser un goûter d'anniversaire ? Ou encore occuper toute la famille durant un long voyage ? Pas de panique Ce livre indispensable, drôle et pratique contient une foule de conseils, d'idées, de jeux et de réponses adaptées à tous les cas, pour ne jamais être prise au dépourvu.


         Comment faire de la musique avec des verres remplis d’eau, faire revenir un boomerang, se défendre avec un parapluie ou préparer des œufs-mayonnaise… Cet ouvrage regorge de choses rigoureusement indispensables – ou pas – pour être un homme accompli.




Trouvés sur le site d'une grande enseigne dédiée à la nature et aux découvertes que l'on peut y faire.

Malgré leur esthétique rétro, l'édition et le contenu datent bien du XXIe siècle.

Le premier s'adresse donc aux femmes, le second aux hommes. Aux premières l'unique statut de mères, parfaites qui plus est (je ne m'étendrai pas sur l'adjectif, on devine bien l'étendue sans limite qu'il recouvre) dans TOUS les domaines et, sainte horreur, jamais prises au dépourvu. Aux seconds, celui d'éternel ado qui, non seulement se fend la poire avec son boomerang (pendant que mère parfaite console de son chagrin d'amour son fils prépubère) mais recueille l'admiration envieuse des ses comparses (très important dans la poursuite de l'objectif "homme accompli") en faisant de la musique avec des verres remplis d'eau (mère parfaite, encore elle, aura bien la présence d'esprit de nettoyer tout ce merdier).

J'ai cherché, fouillé, retourné le rayon librairie du site mais je n'ai pas trouvé les versions "pères parfaits" et "fille géniale" ...





Et "Comment chier sur la société", y avait pas non plus.

Copacabana






J'ai été agréablement surprise par ce film, en ce moment sur les écrans, qui dresse avec talent le portrait d'une femme un peu fantasque voire fofolle, carrément hédoniste et à l'esprit résolument libertaire.

Une femme qui a baroudé, ne s'est jamais amourachée, encombrée d'aucun homme. Qui a vécu seule avec sa fille désormais adulte. Une mère donc, mais pas trop, aimante à sa manière mais foncièrement trop libre pour être dévouée ou pire sacrifiée.

Une amie aussi. Infidèle, instable mais attachante.

Une femme qui partage son lit avec un homme quelques nuits (mais pas plus car il ronfle) et sa table avec un jeune couple qui squatte, transi, un abri sous ses fenêtres.


Bref, une femme saine.

vendredi 6 août 2010

France Inter ne fait plus rire

Quand une radio de service public se place délibérément à la fois du côté de la propagande et de la censure, elle ne remplit plus sa mission d'information et d'ouverture à la réflexion critique.

Aujourd'hui, entre 12h et 13h, le sujet de l'émission "Ca vous dérange" était "La prostitution, un métier comme un autre ?". Ok, j'augmente un peu le son et constate très vite que l'ensemble des invité.e.s est issu du courant réglementariste ...

Naïvement, je me questionne sur le bien-fondé d'une telle entreprise, c'est-à-dire poser une émission sous la forme d'une question à laquelle les participant.e.s ont toutes et tous la même "bonne réponse". Il y a des attendus comme disent les profs.

Je dis touteS mais je devrais dire toutE car, bien que la prostitution touche essentiellement les femmes, le quota d'une seule femme a été jugé suffisant pour en parler.
Le reste ? UN animateur, UN sociologue, UN documentariste, UN chercheur. Et les prostituées interviewées dans le reportage ? UN homme travesti et UN homme transsexuel.

La prostitution, si vous en doutiez encore, est une affaire d'hommes.

De plus, il y a certaines formulations qui permettent de faire glisser la problématique. En effet, "la prostitution métier ou pas", vu comme ça, il n'est plus à l'ordre du jour de se demander si cette activité est conforme à de quelconques exigences d'égalité et de respect. Non, on en est à se demander si l'on doit l'inclure dans la liste des métiers reconnus; toutes considérations sur les liens avec la précarité, les abus sexuels, la violence de genre et la violence tout court sont désormais habilement enterrées. 

Alors, je veux bien passer sur les propos diffamatoires de l'un des intervenants (féministes taliban, lobby abolitionniste) car leur caractère farfelu tendance paranoïaque les rend pour le coup inoffensifs mais pas sur la partialité, la censure, appelez ça comme vous voudrez, devenue récursives dans la grande majorité des médias.

Parce que, tiens puisqu'on parle de féministes, d'abolitionnistes et de lobby, qui a déjà eu l'occasion de les entendre sur les grandes ondes, de les lire dans la presse écrite ? Moi, jamais (Badinter ne compte pas).

Pas plus que les prostituées qui dénoncent l'enfer de leur condition, les violences qu'elles ont subi ou qu'elles subissent encore, leur incapacité à envisager désormais toute relation amoureuse ou sexuelle, le mépris des hommes auquel la relation de prostitution les a conduites.

Non, il y a des vérités que notre société où tout se consomme, jusqu'aux orifices des femmes, ne peut entendre. Mais ne vous inquiétez pas, les médias sont là pour veiller à la surdité générale. 

France Inter ... avec une radio comme ça je m'attends désormais au pire: un aréopage de masculinistes répondant à la question "Les femmes sont-elles dangereuses ?".

mercredi 4 août 2010

Une défilade de croque-morts

Décontextualisée de son environnement originel, je reprends à mon compte une partie de la citation de Baudelaire sur les vêtements sombres des hommes qui constituent "une immense défilade de croque-morts, politiques, amoureux, bourgeois. Nous célébrons tous quelque enterrement."



Le monde des hommes est triste, austère, glorifiant le sérieux, l'anti-fantaisie, la grisaille, la noirceur, le bruit, la fureur, la violence, la destruction, la mort. 

Au travail:



A la maison:



Dans leurs loisirs:





Leurs modes de relations:






Leurs inventions:









A l'instar d'un Eric Zemmour, beaucoup de personnes redoutent une féminisation de la société.

Pas moi.